La crise du covid 19 et son impact sur le monde numérique
Suite à la crise sanitaire du Covid 19, on a pu observer un développement radical de l’utilisation du numérique et de ses usages. En effet, suite à cette pandémie, nous n’avons pu faire autrement que de nous tourner davantage vers le monde cyber.
Depuis le début de l’année 2020, soit le début de la pandémie du Covid 19, de nombreux pays du monde entier ont décidé de demander aux entreprises et aux institutions publiques de déplacer leurs activités physiques vers le télétravail afin de limiter ainsi l’interaction humaine et la propagation rapide du virus.
D’après un article de Dahlke et Al (2021), 707 projets d’innovation ont été déclenchés par les besoins humains dans le contexte de cette pandémie, et le numérique est l’un des domaines vers lesquels les innovations ont été dirigées. Ce même article attire l’attention sur le volume écrasant d’utilisateurs provenant de 129 pays touchés par ce virus, qui a généré des centaines de millions d’utilisateurs supplémentaires sur Internet, déplaçant essentiellement vers l’environnement en ligne toute l’activité de communication directe dans le domaine de l’éducation, de la médecine, de l’informatique, mais aussi d’autres secteurs qui ont pu effectuer du travail à distance.
Afin de pouvoir travailler de chez soi correctement et de continuer à communiquer avec son entreprise et ses équipes, l’utilisation d’applications telles que Zoom, Skype, Google Meet, Teams, Slack, Share Point, Dropbox et Google Drive s’est développée pour pouvoir déporter son environnement de travail chez soi.
Beaucoup d’entreprises ont aussi dû adapter leur modèle économique en se tournant vers le numérique afin de rester viables. Certaines d’entre elles ont donc changé leur façon de présenter les services aux clients en passant de programmes de licence à des programmes en tant que service, de nouvelles sociétés ont vu le jour, des applications ont été créées et les modes de consommations ont changé.
Les étudiants quant à eux, ont également dû inaugurer le travail à distance, avec une gestion chaotique de celui-ci. En effet, même si l’usage du numérique a été une réelle opportunité lors de cette pandémie, il n’est toutefois pas forcément adapté à tous. Ceux qui sont en zone blanche n’ont pas accès aux lignes réseaux, la fatigue numérique se fait présente et certains n’ont pas les outils adaptés afin de suivre correctement leur enseignement, révélant ainsi les effets négatifs du numérique.
Le monde du travail numérique n’est pas le seul à s’être développé grâce à cette pandémie. En effet, les usages numériques tels que le visionnage de films et de séries et l’utilisation des jeux vidéo, des applications ainsi que des réseaux sociaux sont en croissance.
L’augmentation de la consommation de bande passante a notamment suscité de nombreuses inquiétudes quant à la capacité du réseau à se maintenir et sur l’augmentation de nos impacts environnementaux.
On peut alors se demander : ne sommes-nous pas en surconsommation de ses usages du numériques ? Mais aussi, quels sont les impacts de la crise sanitaire du Covid 19 sur le monde du numérique ?
Le confinement a ancré chez les Français de nouvelles habitudes de consommation numérique qu’ils ont gardé depuis.
D’après l’enquête EY « decoding the digital home », le nombre de personnes connectées par foyer s’est considérablement accru pendant la crise (+ 44 %), entraînant une détérioration de la qualité de connexion (+ 47 %) et 81% des foyers considèrent que leur abonnement internet a couvert leurs besoins pendant le confinement.
Le Covid-19 a également eu un impact sur le comportement des acheteurs. En effet, certaines industries sont gagnantes en matière de dépenses. 89 % des clients français utilisant pour la première fois les canaux numériques ont augmenté leurs dépenses ce qui a profité au secteur bancaire en enregistrant un taux de pénétration de 75%. Le secteur public quant à lui aussi fait l’objet d’un taux d’utilisation des services plus important qu’avant.
Quant aux réseaux sociaux, le secteur a connu une forte hausse sur la période du premier confinement : une augmentation de 121 % et de 155 % en mars et avril 2020, si on compare cette période avec celle de l’année 2019.
Ces tendances semblent s’inscrire dans une nouvelle trajectoire : en France, 71 % des habitués et des nouveaux utilisateurs déclarent vouloir continuer à utiliser les canaux numériques à l’avenir, s’alignant avec la moyenne européenne.
Notons néanmoins que nombre de victimes de cyber-attaques a été multiplié par 4 entre 2019 et 2020 selon l’Agence nationale de la sécurité des systèmes d’information.
Pour conclure, on peut observer que l’industrie numérique a été impactée par trois raisons principales : le télétravail, le ralentissement des autres industries dont elle dépend et l’impact de la pandémie sur les personnes travaillant dans ce domaine. Il en ressort néanmoins que 90% des emplois connexes dans ce domaine peuvent être effectués à distance.
Pour les entreprises, des enjeux ont été identifiés : utilisation croissante des technologies numériques, évolution des politiques de sécurité, adaptation des processus de travail à distance, déploiement des équipements nécessaires et enfin, assurer le bien-être des salariés à distance.
Les entreprises du secteur numérique ont dû s’adapter et se mobiliser rapidement en mettant en place de nouveaux outils de travail à distance, et grâce à leurs modèles économiques, elles ont pu se réinventer en trouvant des solutions alternatives.
La pandémie a accéléré les transformations qui étaient prévues dans quelques années ; ces transformations se sont réalisées en quelques semaines en matière d’usages et de transformations numériques. Ces changements vont néanmoins s’inscrire dans la durée.
Profitons donc de cette crise sanitaire afin de changer durablement nos habitudes en matière d’utilisation des outils numériques. Nous vous conseillons de lire notre article sur le Green-IT et la pollution numérique pour de plus amples explications sur le numérique durable, les solutions apportées mais également les leviers à mettre en œuvre à notre échelle.
Sources :